
Couleur de la mort, couleur des ténèbres … le noir n’inspire pas toujours l’optimisme de la vie. Mais est-ce que cela en a toujours été ainsi ? Michel Pastoureau, historien de la couleur, et bon pédagogue, retrace la perception de cette couleur.
Ce n’est pas forcément le type de livre que j’aime lire au quotidien et vers lequel je vais me tourner spontanément. Je lis très peu de livres de non-fictions, des livres d’essais, et encore moins sur le domaine des arts. Généralement, je me trouve bloquer face à une plume qui ne m’invite pas vraiment à me plonger dans le livre et je ne suis pas toujours intéresser par les sujets abordés. Mais forcer de constater que le changement ne fait pas de mal ! Michel Pastoureau nous propose un essai complet et accessible, qui parvient à nous accrocher à son sujet d’étude.
Le noir. On connait tous cette couleur, qui parsème notre quotidien. Peut-être n’y faites vous plus attention, tellement le noir est présent ne serait-ce que dans votre garde-robe.
Tantôt couleur de fertilité, couleur de pureté, ou couleur funèbre, le noir a connu beaucoup de changement au cours des siècles. C’est ce que cet essai nous transmet. Le noir a connu énormément d’évolutions, qu’elles soient bénéfiques ou non. Ici, il est non seulement question d’une étude au cours des siècles (de la Préhistoire au XXe siècles), mais aussi une étude selon les thématiques ! Le noir a traversé nombre de domaines : la religion, la mythologie, la mode, la culture, la sociologie. Tout un programme. Il y a une approche très varié, et même si Michel Pastoureau est un historien de la couleur, il garde une réflexion sur beaucoup de sujet de société également. Aussi, il y a souvent un petit parallèle qui est fait avec d’autres couleurs, car les choses se construisent souvent en contradiction ou en complémentarité, et il reste intéressant de voir comment les autres couleurs ont pu jouer un rôle.
La grosse force de ce livre est qu’il parvient à intéresser des néophytes comme moi. L’auteur se plaît à présenter ses recherches, mais se plaît aussi à raconter quelque chose. Ce n’est pas une banale thèse, c’est aussi un texte inspirant, curieux, et qui ne s’alourdit pas avec des références et notes de bas de pages à tout vas. C’est assez accessible pour que chacun y trouve son compte (et il y aura forcément au moins une époque, où un thème qui saura vous accrocher), mais c’est aussi intéressant pour les plus affirmés qui pourront trouver une base solide pour approfondir une recherche. Il y a un ton assez décontracté et léger pour rendre la lecture assez agréable et plaisante.
Je me suis tournée vers ce premier titre pour découvrir l’auteur, et je suis maintenant très curieuse de lire le reste de la bibliographie : ses études sur les autres couleurs bien sûr (Bleu, Vert, Rouge et Jaune ont droit à un ouvrage), mais aussi ses essais sur la période médiévale, et ses livres sur les symboliques des animaux (qu’il a pu rédiger un peu sur le même squelette que les couleurs).
Peut-être verra-t-on des articles sur Michel Pastoureau prochainement …
À lire par la suite :
(uniquement au format poche)





