Séries

All of us are dead

Une journée de cours normale en Corée … qui finit en cauchemars ! D’un virus mal contrôlé à une invasion zombie qui prend une ampleur considérable, il n’y a eu qu’un pas à Hyosan.

Un jour de plus dans la petite ville de Hyosan. On-jo et Chong-san, deux lycéens, se ren­dent à leurs cours habituels, sans se douter de ce qui se trame. Alors qu’une étu­di­ante se rend dans les bureaux de son pro­fesseur de sci­ences, elle se fait mor­dre par une souris de lab­o­ra­toire. Ce qu’elle ignore, c’est qu’elle est main­tenant por­teuse d’un virus, qu’elle va propager dans l’étab­lisse­ment. Et c’est dans un incom­préhen­sion générale générale que des élèves mutent en zom­bies après avoir été mor­du par des per­son­nes touchées par le virus. Le lycée se trans­forme alors en zone de survie et Hyosan devient une ville mise en quarantaine.

Brisons le mys­tère tout de suite : j’aime beau­coup les his­toire de zom­bies. Il suf­fit déjà de voir mes œuvres préférés, avec le comics The Walk­ing Dead qui fig­ure très haut dans ma liste de préférence. De manière générale, je suis bon pub­lic face aux zom­bies, car ça inclut facile­ment des moments de survies, de ten­sions et de tragédies. Ici, ça n’y échappe pas ! On se con­cen­tre surtout sur le lycée, qui est le vrai nid de la con­t­a­m­i­na­tion zom­bie, avec des ado­les­cents qui ten­tent de faire bar­rage et qui com­bat­tent des créa­tures qui étaient autre­fois leurs amis. Il y a un côté très sen­ti­men­tale où les pertes humaines peu­vent avoir un vrai impact sur le morale des vivants. Pour le coup, per­son­ne n’est vrai­ment épargné, et per­son­ne se sem­ble pou­voir être en sécu­rité dans le scé­nario. Il n’y a a pas vrai­ment de “héros” ou de per­son­nage prin­ci­pale, ce qui donne de vrai sus­pens sur les morts de la série.

Et juste­ment, côté per­son­nage, on est plutôt servis ! Il y a un peu de tout : l’in­tel­lectuel, le gars sym­pa, la peste, la sportive, le bagar­reur, la lycéenne froide, la brute. On se retrou­ve face à un groupe assez hétérogène, et un peu stéréo­typé, ne nous le cachons pas. Cer­tains vont être plus attachants que d’autres, et on se plaira aus­si à détester quelques cas. Pour le coup, je saluts cette var­iété de profil. 

La petite touche d’o­rig­i­nal­ité de cette série de zom­bie reste l’in­flu­ence de la société coréenne. Sans vouloir bris­er le mys­tère (vite dévoilé de toute manière), le virus naît d’une ten­ta­tive de con­tr­er un har­cèle­ment subi. C’est une thé­ma­tique qui revient régulière­ment et qui met en évi­dence ce com­porte­ment et les rap­ports de force dans la société sud-coréenne. Avec cette nou­velle épidémie, se sont aus­si des bar­rières,  et des rela­tions qui finis­sent par tomber et des nou­velles règles qui font sur­face. Comme beau­coup d’his­toires de zom­bies, on voit des micro-sociétés se mon­taient avec les sur­vivants, dans un con­texte chao­tique, où cha­cun peut avoir un nou­veau rôle. La série ne fait pas l’er­reur de trop se con­cen­tr­er sur les zom­bies. Le seul intérêt de ces derniers reste la ressem­blance encore effrayante avec les vivants et le com­porte­ment inat­ten­du par moment. On se con­cen­tre bien sur des ques­tions de survie au final : au delà même des zom­bies, des prob­lèmes de manque d’eau et de nour­ri­t­ures finis­sent par pos­er prob­lèmes et il y a des réflex­ions sur la manière de pro­téger la minorité restante. C’est aus­si une ques­tion qui se pose sur un plan poli­tique et mil­i­taire car il y a toute une ges­tion de la ville à faire pour que l’in­fec­tion ne s’opère pas sur le plan national.

Pour ma part, je regrette quand même un manque d’ac­tion. On est beau­coup plus sur de la réflex­ion, des hési­ta­tions, et des con­tes­ta­tions au sein d’un groupe, qu’une vraie con­fronta­tion. Les déci­sions ont sou­vent du mal à être pris­es, ce qui ralen­tit beau­coup le scé­nario … De manière générale, je reproche un manque de dynamisme et des sit­u­a­tions très clichés. Je rigo­lais beau­coup en voy­ant que les per­son­nages trébuchaient et tombaient tou­jours dans les pires moments (les sols sont très glis­sants en Corée du Sud ?). On remar­quera aus­si des deus ex machi­na dont la série abuse un peu pour don­ner du sus­pens à l’in­trigue. Si on est un peu rodé sur les zom­bies, on pour­ra un peu anticiper cer­tains passages.

Au final, cette série aura été diver­tis­sante. Sans être entière­ment orig­i­nale et nova­trice, on part quand même d’un bon pos­tu­lat. Une cer­taine ten­sion a pu être gardé tout du long, et rien n’é­tait acquis pour notre groupe. Je suis plutôt sat­is­faite de la final­ité, où le chemin aura été long et dif­fi­cile pour attein­dre ce point final. Apparem­ment, une sai­son 2 est prévue. Je ne sais pas vrai­ment ce qui pour­ra être racon­té, car cette pre­mière sai­son se suf­fit à elle seule, mais je serais curieuse de ce qui pour­rait être fait. J’ai seule­ment peur que cette poten­tielle deux­ième sai­son détru­ise et con­tre­dise ce qui a été réal­isé précédem­ment. 

Comme d’habi­tude, je laisse le trail­er de la série, et je vous encour­age à vous faire votre pro­pre opin­ion en la vision­nant. N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pen­sé et je vous donne ren­dez-vous pour un prochain arti­cle en fin de semaine !

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